dont je conserve un bon souvenir...
Le petit village
où je suis descendu du bus, un soir, à la nuit tombée, c'est Villa
Muele. Je n'avais bien sûr rien prévu comme hébergement. Rapidement,
j'ai rencontré une vieille femme qui m'a indiqué sa vieille maison de
bois. Il y avait quelques tentes plantées autour, dans le jardin...
Le premier matin, il bruinait. Je me suis baladé sur la plage.
Rapidement apparaissent les urubus à tête rouge...
Je ne le savais pas, mais la plage où je marchais était le côté océanique d'un cordon lagunaire...
et du côté lagune, il y avait quelques aménagements touristiques...
Stand de tir. Pour tirer un coup, vous voudrez bien attendre que la patronne revienne...
Le
lendemain, j'ai marché en contournant la lagune, c'est là que je fus
épaté à la vue de mes premiers "bandurrias" (ibis à tête noire). Je ne
pouvais pas savoir qu'ils m'accompagneraient partout, et seraient en
particulier familiers dans le paysage de la ferme de Patagonie, à la fin
du voyage...
De l'autre côté, vers le sud, on trouve le lac Budi, avec un joli village aux maisons de bois colorées.
Sur la plage de galets, un couple de vieux mapuches proposaient des balades à cheval.
Le vent doit être têtu ici...
Le même urubu, qui montre des plumes blanches en vol...
Le dernier soir, j'ai gravi la falaise pour voir le soleil se coucher...
Chili et Argentine entre février et mai 2014. J'ai pas tout compris, mais j'y étais.
vendredi 4 juillet 2014
samedi 24 mai 2014
Adieu Bolson
Je prends le bus dans une demi-heure. Il fait très froid, à midi, le sol n'a pas encore dégelé. Je reviens vers l'été...
Il y a deux semaines, j'étais monté à pied, du centre-ville jusqu'à un endroit dans la montagne, appelé "Bosque tallado", qui est un lieu d'exposition de sculptures en bois, en pleine nature. Magnifique dans le soleil de fin d'après-midi.
Au-dessus, un refuge de montagne très accueillant avec une vue très superbe...
Il y a deux semaines, j'étais monté à pied, du centre-ville jusqu'à un endroit dans la montagne, appelé "Bosque tallado", qui est un lieu d'exposition de sculptures en bois, en pleine nature. Magnifique dans le soleil de fin d'après-midi.
Au-dessus, un refuge de montagne très accueillant avec une vue très superbe...
Réponse à la devinette plus facile
En photo.
Un moment de pause dans le ramassage des feuilles...
On peut vivre sans avoir vu "Rivers and tides", documentaire sur le travail de Andy Goldsworthy, mais c'est une expérience qui peut se tenter...
Un moment de pause dans le ramassage des feuilles...
On peut vivre sans avoir vu "Rivers and tides", documentaire sur le travail de Andy Goldsworthy, mais c'est une expérience qui peut se tenter...
mercredi 21 mai 2014
Bon ben,
les aventures de ce côté de l'Atlantique ne sont pas terminées tout à fait mais j'arrive quand même au bout du périple. J'ai le billet de bus en poche pour B Aires et zéro nostalgie du pays, pour répondre hier à une question d'Alberto, oui, je suis content de rentrer, mais surtout parce que mon congé n'est pas fini et que j'ai d'autres projets derrière...
Merci à tous ceux qui m'ont encouragé, soutenu, et lu...
J'ai encore le couteau de Pierre en poche, le lecteur MP3 de Pauline avec tous ses choix judicieux d'émissions enregistrées, je n'ai plus le guide d'espagnol d'Hélène, perdu trop tôt sur les pentes d'un volcan chilien, mais il m'avait bien servi, et je reviens avec tous les bouquins qu'Olivier a pu m'apporter à Pâques, je finis tranquillement Sépulvéda en bilingue... J'ai aussi utilisé diverses petites choses que les enfants de la classe m'avaient offertes à mon départ.
Merci aussi à Felipe pour ses efforts à me faire démarrer l'apprentissage de l'espagnol, j'avais emporté avec moi ses fiches et on les a finies avec les enfants de Beto que ça amusait de me corriger...
Merci à tous ceux qui m'ont encouragé, soutenu, et lu...
J'ai encore le couteau de Pierre en poche, le lecteur MP3 de Pauline avec tous ses choix judicieux d'émissions enregistrées, je n'ai plus le guide d'espagnol d'Hélène, perdu trop tôt sur les pentes d'un volcan chilien, mais il m'avait bien servi, et je reviens avec tous les bouquins qu'Olivier a pu m'apporter à Pâques, je finis tranquillement Sépulvéda en bilingue... J'ai aussi utilisé diverses petites choses que les enfants de la classe m'avaient offertes à mon départ.
Merci aussi à Felipe pour ses efforts à me faire démarrer l'apprentissage de l'espagnol, j'avais emporté avec moi ses fiches et on les a finies avec les enfants de Beto que ça amusait de me corriger...
Vous êtes vraiment décevants á la devinette.
Pas un qui devine pourquoi j’ai pu me sentir
ici, dans la chacra portes ouvertes comme Jèrôme de Aguilar, cité
dans la fameuse évocation de la conquête du Mexique par Cortès
et ses conquistapettes, écrite par Bartolomé Diaz, qui fit donc partie lui
aussi de l‘expédition “victorieuse“, plus en tout cas que celle qui précéda,
huit ans auparavant et qui fut exterminée par les Aztéques* sauf deux qui ne
surent jamais pourquoi, dont le fameux Jérôme qui put adopter le mode de vie
des natifs, apprendre leur langue et être séduit par leur culture au point de
ne plus souhaiter du tout revoir quiconque de sa douce patrie jusqu’á ce que le
gros et perfide Cortès le retrouve dans son pueblo d’indiens et l’utilise
comme interprète
avec les caciques locaux jusqu'au grand Montezuma, qu’il roulera dans la farine
puis dans la poussière, ce dernier ayant fini mortellement blessé
comme on dit dans les journaux, mais á l’époque y’en avait pas, on est au 16ème
siècle,
par un vulgaire jet de pierre tout bête, tu parles d’un trépas ridicule pour un
empereur, et lá ce qui est rigolo, c’est que le Jérôme, c’est une thèse
défendue par Carlos Fuentes dans un livre en bilingue qu’Olivier m’a apporté,
qui s’appelle “les deux rives”, “las dos orillas” dans l’idiome, il aurait fait
son possible lors des traductions d’entretiens de Cortès avec les
indigents sans-gêne pour tenter d’avertir ces derniers du danger, voire tromper
ouvertement celui qui, poussé par une immense cupidité et la soif de gloriole
apportait le cheval, la peste, le choléra, et c’est pour ça
que j’ai pu me sentir á certains moments comme le Jérôme, perdu dans sa tribu á
essayer de comprendre les us, la langue des sauvages, et séduit par leurs
moeurs, craignant de rencontrer des compatriotes si triotes il y a, c’était
quand même pas bien difficile, mais puisque je vois que vous aimez les
devinettes même si vous êtes mauvais, je vous en propose une plus facile :
¿ Quien podrá saber porque aveces me siento,
juntando las hojas, como Andy Goldworthy ?
* On peut dire qu'ils n'étaient pas tendres (gag).
On peut même dire qu'ils étaient saignants (regag).
On peut même dire qu'ils étaient saignants (regag).
Moutons
Il y a comme une interrogation dans ce groupe
de moutons figé. Il est oú, notre copain, le septième de la bande
?
Bêêê, il est lá !
On n'était que tous les deux, avec Beto, il
fallait tenir les pattes du mouton pendant qu’il le saignait. Bof. Puis après,
le maintenir pendant qu’il le dépeçait. Mais bon, j’assume ma carnivoritude.
Y’avait plus rien au frigo.
mardi 20 mai 2014
Retour á Salta
Puis après avoir quitté mon ami
á la gare des bus de Salta, je repris le chemin du centre ville pour discuter
avec des collégues grévistes. Ils occupaient la place centrale de la ville
(Salta est une grande ville de 550 000 habitants, capitale de la provine de
Salta) et faisaient grève depuís un mois pour les plus persévérants. Il faut savoir que leurs salaires sont
ridicules (entre 1800 et 4500 pesos mensuels, au cours officiel, diviser par
dix pour avoir le compte en euros), ce qui explique facilement qu’ils aient
refusé une augmentation de 40 % proposée par le gouverneur de la province… 40%,
c’est seulement le rattrapage de l’inflation annuelle, donc ils exigeaient plus
pour une vraie réévaluation des salaires (voir l‘article de Jessica sur son blog,
cité plus haut, c‘est á dire plus bas…) J’ai rapidement pu discuter avec des
groupes présents sur le campement et été invité á partager la soupe collective.
Je suis resté un long moment avec Miriam Caceres, une enseignante en filière
technique, qui m’a raconté le degré de démobilisation des élèves,
les problèmes
d’absentéisme, de traffics en tous genres, bref un quotidien pas facile. Ils n’étaient
pas très
nombreux sur place, l’essentiel des collègues étant en A.G.
pour décider de la suite du mouvement (ils m‘ont parlé de 2000 personnes en réunion…
Pas très
étonnant, vu le monde qu’il y avaít dans la rue l’après-midi). Ce
jour-lá, ils ont décidé de poursuivre le mouvement. J’ai eu des nouvelles récemment,
par les noticias télévisées, le jour de la fin de la grève et de l’occupation
de la place, il y a deux semaines environ, puis par Miriam qui m’a envoyé un
mail me disant que le mouvement était bien suspendu mais que les négociations
salariales continuaient. *
Et pendant le même temps, au même endroit
paraissait un autre défilé, pour dénoncer l’impunité des responsables de
disparitions de jeunes femmes essentiellement. Salta a cette sale réputation,
un peu comme Ciudad Juarez au mexique (ville á la frontière des US oú
des dizaines de jeunes femmes, employées dans les ateliers de confection de la
ville, disparaissent avec semble t-il la complicité des autorités locales…). C’est
ici que deux jeunes touristes françaises ont été tuées il y a deux ans, et la
cause de leur mort reste un mystère… De fait, les actualités nationales
evoquent régulièrement
les disparitions et les procès de Salta.
Après ça,
elle a bien voulu me mener chez un coiffeur de son quartier, je voulais faire l’expérience,
et j’en fus bien aise.
Auparavant, dans l’après-midi, j’avais
visité le musée d’archéologie d’altitude, qui donne lui aussi sur la place
centrale et qui est tout entier dédié á une découverte exceptionnelle, faite en
1999, au sommet du volcan Llullaillaco ( C‘est quand même á plus de 200 kilomètres
de Salta) á plus de 6000 mètres d’altitude. Trois enfants, morts il y a
500 ans environ, ont été exhumés, dans un état de conservation incroyable. Les
Incas pensaient que ces humains pourraient rejoindre les monde des dieux. Ils étaient
sacrifiés, mais a priori, c’était un honneur pour eux d´être choisis pour cette
mission. C’étaient d’ailleurs des
enfants de la noblesse.
Photos de photos, pas terribles, et en plus, j'ai pas demandé l'autorisation à leur auteur... Je suis vilain.
Le musée expose tout le matériel retrouvé auprès
des corps, mais explique aussi tout le contexte. C’est une visiste passionnante
et marquante. Il n’y a qu’une “momie” exposée á chaque fois par le musée. Un
petit garçon
de 7 ans, une petite fille “foudroyée” (son corps enterré a subi la foudre á un
moment donné, pendant les 500 ans d’attente) ou une ado de 15 ans. Les objets
qui les accompagnaient sont remarquables, il y a des statuettes en or, des vêtements,
des tissus très
fins aux motifs traditionnels incas.…
Ce ne sont pas les seuls enfants sacrifiés par
les Incas. Il s’en est retrouvé d’autres, toujours en haute altitude, á d‘autres
endroit de la Cordillière, dans la zone controlée par Cuzco (pas le
commandant, la capitale inca…)
* A propos de l’actualité revendicative locale,
on a aussi vu des reportages sur la grande manif estudiante de Santiago du
Chili, il y a une dizaine de jours. Ils n‘ont pas lésiné, avec des coctails
molotovs, il y a eu des blessés parmi les CRS chiliens et des arrestations bien
sûr. Il s’agissait de rappeler la Présidente Bachelet á ses promesses de
campagne concernant la gratuité du service public d’éducation… On vient d’en
entendre reparler, la présidente annonce un plan pour l’éducation, mais je n’ai
pas capté le contenu précis.
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