lundi 31 mars 2014

Et puis il a plu,

mais beaucoup, et sans cesse, et Monica de prétendre que non, ça c'est rien, d'habitude quand il pleut, c'est bien autre chose. Bon. On est en Amériques, ils font rien en petit.
Quand même, après un jour et demi de lecture, le linge lavé séché, le journal acheté, parcouru rapidement ,
-tiens, à ce propos, vous voulez voir ce que ça donne l'actualité française vue d'ici ? * -




























on fait quoi ? Ben on va aux thermes, tiens ! Ben il pleut, et les thermes, c'est à ciel ouvert... Et c'est grave si on mouille dans l'eau ? Euh...
Bon alors on y va.
Des thermes, il y en a des tas dans le coin, je choisis ceux de Pozones, qui sont bien et pas chers. Il faut prendre un minibus qui file tout en haut de la vallée, 45 min de Pucon, et voilà après, ils recommandent de ne pas rester plus de 3 heures dans l'eau fumante, histoire de ne pas trop mourir, et y'a plus qu'à se sentir fondre comme un cachou sous la langue de ma chérie.
Bon, moi, j'ai lu comme un lamantin bien élevé (le lamantin commun est mal élevé, il lit peu), et fait quelques brasses pour pas m'endormir. Ça m'a beaucoup rappelé les thermes de montagne, au Japon, bien que je n'y sois jamais allé.





















En tout, il y a 6 ou 7 vasques comme celle-ci, avec des bains de températures différentes.





































Puisque je vous dit que j'ai lu ! En plus, là j'ai l'air de glander sous mon chêne (merci Desproges), mais en fait, je suis en plein boulot, je lis des nouvelles espagnoles en bilingue.


* El Mercurio est un journal de référence au Chili, d'aprés ma logeuse, mais je ne sais pas quelle orientation politique il représente.



¿ El tonto que va sólo

subiendo el sendero, quién sabe que le falta ?

¿ Pero quien puede decir que en realidad iba sólo ?



Pares



























































































































































Prises à l'occasion d'un rassemblement de vieux gréements à Punta Arenas...









































dimanche 30 mars 2014

Or, c'est pas pour me venter (c'est déjà fait, merci),

mais à El Chalten, dans la montagne argentine, j'ai rencontré Fanny et Guillaume. Ils ont acheté une voiture en arrivant (à Buenos Aires, je crois), et ils ont pris un an pour parcourir le continent. Or, je les trouvai muy sympathiques. Cependant, ils me narrèrent comment quelques temps auparavant, ils étaient chez Beto, dans une ferme près de El Bolson. Ce plan de whoofing prolongé me plut. Or on ne sait jamais ce qui peut advenir du futur surtout quand il reste à échoir...

Ils font de fort belles photos...

http://fanngui.tumblr.com/


Et sinon, que le lecteur sache

qu'après une nuit (et une douche) réparatrices à Puerto Natales, votre rédacteur prit un bus jusqu'à Punta Arenas, puis un avion jusqu'à Puerto Montt, qu'il passa une nuit dans une maison délabrée chez une pauvre dame qui ne savait que faire de son fils qui venait de laisser tomber l'université, qu'il erra là vainement à la recherche d'un guide de voyage, et que dépité par tant d'avanies, il reprit un bus pour Pucon, histoire de s'aller tremper dans des bains chauds qui abondent sans demander leur reste dans la région, et que là, en revanche, bien lui en prit car Monica est comme une mère pour lui, qui vint le cueillir à l'arrivée du bus et aussi qu'une prochaine fois il mettrait plus de points et moins de virgules, mais ça, on sait pas, ça dépendra de son humeur.

Bon ben ça devait arriver,

j'ai laissé mon guide du routard dans une auberge. Je me sens comme un poussin aveugle qui en revenant d'un enterrement aurait sauté sur une mine anti-personnel qui lui aurait coupé les jambes en le rendant sourd.

Torres del Paine, dernière étape au pays du vent

C'est un parc naturel en Terre de Feu chilienne, très réputé. Beaucoup ne viennent dans le grand sud que pour le parcourir. J'avais pensé y passer deux nuits, en camping gratuit et en autonomie, en prévoyant la bouffe pour les 3 jours. Finalement, j'y suis resté 3 nuits, et j'ai vraiment fait une belle rando. Ça commence par une balade de deux heures dans les herbes hautes et le soleil couchant. Solitude absolue, puisque j'ai choisi de faire le tour dans le sens inverse de la majorité des visiteurs.





















La nuit tombe, il y a là trois tentes de mochileros qui ont fini leur virée, eux. En bas, la rivière silencieuse.





















Je ne suis pas mécontent de ma marche du lendemain. Deux personnes différentes m'avaient dit que ce n'était pas possible dans une seule journée.
J'ai planté le camp au bas de la vallée des français, là c'est Woodstock, des dizaines de tentes dans le petit bois, et je suis grimpé tout en haut, pour redescendre en fin d'aprés midi.




























La nuit, il faut supporter l'énorme grondement de la rivière qui descend des glaciers (ce n'est pas le ruisseau ci-dessus), là-haut, mais qui heureusement est couvert le plus souvent par la furie du vent qui brosse les grands arbres mieux que le peigne les cheveux du rocker.





















J'ai connu le vent. Mais le vrai cette fois, pas celui qui empêche de dormir en tordant furieusement les grands arbres sous lesquels vous campez, ou qui menace d'arracher les tôles des maisons environnantes, ça c'est le grand vent ordinaire. A Torrres del Paine, c'était une tempête de vent qui faisait faire des bonds sur le côté, soudainement, sans prévenir. J'ai dû me coucher au sol pour éviter d'être emporté contre mon gré. Le lac fumait, le vent soulevait des embruns partout, il y avait de la houle et des vagues, et tout ça sous le soleil. Les photos ne peuvent pas rendre le vent, et les petits films, je ne peux pas les coller, il n'y a pas le logiciel adéquat, et je ne suis pas chez moi pour télécharger le bidule...






















Le troisième matin, réveil sous la pluie en haut de la troisième vallée, où je me suis installé dans un autre camping sympa et pas bondé, cette fois. Je maintiens le programme d'ascension finale de la vallée del Torres, c'est superbe même sous le ciel gris, et je reviens trempé pour démonter et plier le matos de même.
Trois heures plus tard, dans la descente, le soleil revient et j'arrive tout sec en bas. Mais également puant férocement, après trois nuits sans douche... Le sac aussi sent bon, il est interdit de laisser quoi que ce soit dans le parc, chacun promène donc sa poubelle...



























Quant aux ponts d'or, où sont-ils cassés ?




lundi 24 mars 2014

Mes lectures de voyage
































Excellent. Une femme se retrouve seule après le départ de son mari pour une compagne plus jeune. Elle manque de devenir folle, puis se resaisit...























 


Très intéressant pour comprendre l'homme politique. Aprés, il y aurait beaucoup à en dire. C'est comme une confession justification. Pas facile de venir expliquer comment on a pu être communiste "orthodoxe", stalinien très longtemps. Il le fait avec conviction sans doute. Ce fut certainement un homme honnête animé d'une vraie volonté humaniste. Mais son commentaire sur la guerre d'Espagne, par exemple, qu'il a vécue de près, me semble historiquement inexact. En particulier sur les responsabilités des règlements de compte entre les communistes et la CNT...





























Excellent roman historique, d'espionnage et d'aventure, qui se déroule pendant la première guerre mondiale.
Je n'ai pas eu de mal à l'échanger, sur un chemin de randonnée, contre le suivant...





Un document témoignage historique de première main, et l'un des seuls écrits, si je comprends bien, de la part d'un témoin visuel ayant connu l'empire inca avant qu'il ne s'écroule. Cela concerne en partie mon voyage, puisque l'empire, qui avait Cusco, au Pérou, comme capitale, s'étendait jusqu'à la rivière Maule, là où se situe l'épisode des cygnes à cou noir de Neruda, donc bien au sud de Santiago... C'est en anglais, mais vraiment basique au niveau linguistique.


Bon, pis après, je n'ai plus rien en réserve, ça va commencer à m'agacer les nerfs...