mercredi 26 février 2014

Chez Pablo Neruda

Adossée à la colline San Cristobal, où somnolent des chiens de jais, c'est la "Chascona", que le poète construisit pour y vivre des amours clandestines, avec Mathilde Urrutia, une comédienne et chanteuse qui sera finalement sa troisième épouse.
C'est une bicoque toute biscornue, toute dispersée en petits bâtiments autour du jardin, on dirait la maison d'un poète ! Elle m'a beaucoup rappelé celle de Dali, à Portlligat, sur la Costa Brava catalane. Rapport aux demi-étages, au plan non conventionnel assez labyrinthique, et à l'aménagement tout plein d'une fantaisie bienvenue.

On n'a pas le droit de photographier dedans. Seules les photos d'extérieur sont de moi.
Sauf la première, que je n'ai pas faite non plus. C'est la façade sur la rue.





























Dans cette chambre, on aperçoit le portrait de Mathilde, symbolisant sa double existence, publique et privée. Par le peintre mexicain Diego Rivera (le copain de Frida Khalo), qui était un ami de Neruda... Dans la chevelure de Mathilde, le portrait dissimulé de son chéri...
























































































Lors du coup d'état de septembre 1973, cette maison fut saccagée, et inondée (exprès) à son rez-de-chaussée. Le poète ne survécut que quelques jours à la prise de pouvoir de Pinochet. Il était très malade, mais on dit qu'il a été mal soigné (exprès) à l'hôpital de Santiago.
C'est Mathilde qui se chargea de remettre les lieux en état.

Les obsèques de Neruda, célebrées par une foule de chiliens, représentèrent le premier acte de résistance collective au pouvoir militaire.

"Chascona" fait référence, en espagnol tiré du quechua, - prenez des notes, pour une fois que je ne raconte pas n'importe quoi- à une chevelure en désordre, qualificatif qui pouvait s'appliquer à celle de Mathilde, .


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