jeudi 24 avril 2014

Qu'il soit seulement permis

au lecteur d'imaginer comment après deux nuits sereines, son narrateur prit, flanqué de son copain globe-trotter pascal (les oeufs, les cloches et les lapins...), moins la poudre d'escampette, car le lieu leur seyait fort, que le bus, pendant une triplette d'heures et demie, jusqu'à ce que San Ignacio s'ensuive, où se trouvent à végéter, sous des restants de forêt vierge comme la Cicciolina, soit très peu, ce qui n 'enlève rien à son charme, (à Saint Ignace) des ruines dont au sein desquelles résidait le sujet même du pourquoi de la présence de nos nous, car sans porter une affection démesurée aux jésuites (ils étaient évidemment partie prenante dans "the great Jésus swindle"), on a bien aimé le respect révolutionnaire dont ils firent preuve en ce début de XVIIème siècle avec les populations guaranis, quand ils commencèrent à fonder leurs fameuses "réductions", sortes de villes nouvelles créées de toute pièce en pleine forêt et qui eurent pour fonction première de protéger les populations indiennes des raids de pistoléros, au service de grands exploitants espagnols qui appréciaient cette main d'oeuvre gratuite qu'ils faisaient travailler comme des brutes et mourir comme des mouches, ce qui justifie d'emblée l'invention de ces communautés, mais ce qui est pire dans le meilleur, c'est le type d'organisation proposé/imposé par ces fous de la messe qui incluait : un partage des taches avec un temps de travail quotidien incroyable pour l'époque(6 heures), l'éducation de tous les enfants, une forme de protection sociale pour les veuves et les malades qui avaient leur hôtellerie propre, tout ceci aboutissant à une forme de communisme chrétien qui excluait la pauvreté, tout étant produit et partagé collectivement, et pour y parvenir, les Jésuites étaient malins comme des coatis, pour avoir plus d'influence sur les indiens, ils apprenaient la langue guarani et respectaient certaines de leurs coutumes, en reconnaissant les chefs de tribus (caciques) et même les chamanes qui pourtant auraient pu faire de l'ombre à leur rhétorique empoisonnée, sans même lever les bras, et avec ça, vous me mettrez... une société sans peine de mort, ce qui acheva de nous achever par la stupéfaction et de nous enchanter quand même, faut le dire car ces ruines ont un charme incroyable, tout comme des fois aussi la guide english speaking

















avec laquelle nous nous amusâmes moult, car elle avait un sens de l'humour qui n'excluait pas de rigoler, même en se moquant (gentiment) de ces putains de jésuites, grossièreté qui me permet de conclure, mais ça me fait bien de la peiner d'arrêter en si bon chemin une tant belle phrase, d'autant que j'en avais encore des tas à exposer, comme par exemple l'évocation de la très belle maison ancienne où nous posâmes nos sacs et reposâmes nos âmes, mais faut jamais abuser des bonnes choses, sauf si elles sont très bonnes, mais c'est comme c'est déjà fait (d'abuser), c'est bon, et même très bon.















































































































Bien sûr, toutes ces beautés ont été créées à la main, par les ouvriers guaranis, dont les pères, qui étaient très peu nombreux par mission ( en principe 2) ont su utiliser les qualités manuelles, le goût de la précision, l'ouie fine et précise (ils ont été producteurs de montres et d'instruments de musique)...





















Les taupinières là, dans la cour de l'école, sont des termitières.


Ah, et j'oubliais, le proverbe du jour :

Qui veut voir au loin rasgougne sa monture de lunette.




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