Dès que je suis arrivé á Santiago, il
y a bientôt trois mois, c’est un fait qui s’est imposé dans le paysage urbain,
et qui vaut pour l‘Argentine tambiennement. Le français en est
absent. Même
dans les publicités, les références sont hyper rares, seuls quelques magasins
de fringues ou de chaussures ont des noms qui
nous empruntent.
L’anglais est un peu plus représenté mais guère
mieux. La connaissance des langues étrangères en général n’est
pas bien avancée. En dehors de commerçants qui en ont besoin
(dans les hostels, les agences d’activités diverses et divers magasins…), peu
de gens peuvent s’exprimer en anglais et quasi personne en français.
Je peux citer une dame de l’office du tourisme de Bariloche comme un cas unique
dans mon périple. Ici, á El Bolson, Roque qui est á l’école primaire, ne
commencera l’anglais qu’au collège.
C’est très bien pour le
voyageur qui prétendra retenir quelques notions de la langue locale.
En revanche, le français est bien présent
physiquement. En Argentine, on représente certainement le groupe le plus
important en nombre parmi les jeunes
mochileros qui circulent de campings en hostels. Au Chili, je ne sais
pas, j’ai l’impression que les frenchies sont moins nombreux. J’ai mis
plusieurs jours, au début du voyage, avant de rencontrer un couple de français
dans une gare de bus.
Il y avait bien un stand français
á la “fête des communautés et de la famille” que nous allâmes en famille avec
Beto et les trois miochons, avant hier, dimanche, sous une pluie très
consciencieuse, heureusement qu’on se tenait dans une sale défaite, dans ce
petit bled de Lago Puelo, á une quinzaine de bornes de Bolson. L’objectif en était culturel et distraisant (treize ans et demi maximum). Les diverses
communautés présentes dans la région viennent proposer des spécialités culinaires
á manger et spectaculaires á regarder ou auditives á écouter, sous forme de
bouffe, de musique ou de danse ou de deux ou des trois.
On a donc pu constater la présence de groupes
représentant : l’Italie, l’Espagne (la communauté gallicienne est importante
ici), l’Irlande, l’Ecosse, l’Ukraine, la Pologne ou la Russie (sur ce point,
les avis divergent et dix verges, c’est énorme*), les pays voisins de l’Argentine
, le Pérou, la Colombie, la Bolivie, le Brésil, le Chili, l’Uruguay , le
Paraguay, et plus exotiques, l’Arabie, Israel et le Japon. Japon et Arabie sont
peu representés ici d’après Beto. En revanche, les allemands et les yougoslaves (ils sont venus á l’époque de la Yougo) auraient pu être représentés,
ils sont bien présents. Curiosité
locale, les Mapuches avaient leur stand aussi. Je ne sais si cela pouvait être
vécu par eux comme une faveur d’être considérés comme une “nation” (le présentateur
les annonce comme ça en tout cas) ou comme un affront d’être mis
au rang des pays étrangers, dans la terre oú á juste titre, ils se sont
toujours considérés comme les occupants premiers et légitimes…
Toujours est-il que ceci nous permit de goûter
une tarte au poireaux et des quiches au stand
de la France, de bonne tenue culinaire á mon goût, mieux que la
prestation musicale supposée de chez nous, d’un prof de piano venu de Bariloche
pour interpréter des morceaux classiques contemporains très
bof, poursuivis de la prestation d’une danseuse á laquelle ne manquait que la
tenue de petit rat pour être définitivement et intégralement ridicule.
Heureusement, ce dernier ne tutue pas. C’était
sans doute une forme de représentation de la culture française
assez bien partagée dans l’imaginaire collectif de mes hôtes argentins.
Moi, ce que j’ai le mieux préféré, ce sont les
musiques des Andes boliviennes, tout á fait magnifiques et qui me renvoyirent á
des temps outrepassés que je m’en enivrais grandement avant que l’Anjou rouge
ne prit la relève.
* Merci Desproges
Les Mapuches sont toujours là...
Chez la France
Bon, en même temps, c'était folklorique...
Au retour, ça dort derrière...
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