mercredi 14 mai 2014

Dès l’entrée, on vous prévient :



“Roulez lentement, enfants qui jouent !” 

































On est á Aohaloa. C’est un lieu de vie collectif comme il en existe pas mal dans les environs d’El Bolson. Chaque famille a son lieu d’habitation mais le terrain est collectif, les enfants et les animaux circulent librement. Quand je lui fais remarquer que les chevaux peuvent vaquer  partout, Santiago me répond : “On aime bien la liberté ici…”
Du coup, ils ont clos leur jardin. 


















Ils ont aussi une grande serre.


















Souléma et Santiago ont vécu ensemble á Buenos Aires, ont fait un essai de transplantation á Bariloche, mais ils avaient besoin d’un lieu qui leur convienne mieux, et oú il y ait moins de contraintes. Souléma a six enfants, dont trois vivent sous la yourte avec eux, Satya, 5 ans, Huara, 11 ans et Xiomara, 18 ans.  Satya est la seule fille de Santiago. Lui fabrique des yourtes, des tipis et des tentes á la demande. 




































 Leur yourte á eux est assez modeste, 5 mètres de diamètre. Il n’y a pas de cloisons, ils vivent vraiment ensemble. Au centre, un poele á bois. 
 


















Un petit coin cuisine qui a une porte et fait donc une seconde entrée, a été construit en bois et en torchis. Il abrite une gazinière et un lavabo. 




















L’entrée principale a été couverte et donne sur une autre tente, plus petite et en matériaux synthétiques. Cette entrée couverte abrite une machine á laver. La seconde tente sert de chambre d’appoint et de salle de jeu. Il y a un poele á bois lá aussi, mais Santiago reconnait qu’á la saison, ce n’est pas facile á chauffer. Même dans la yourte, il fait bon la journée avec le feu, mais au matin, ça comme qui dirait caille. La question est donc “Qui va se lever le matin pour allumer le feu le premier ?” Ils ont répondu : c’est  Santiago !




















Juste á côté de la tente coule un petit canal d’adduction d’eau, plein á rabord d’eau vive. C’est le grand-père de Beto qui l’a creusé. Le terrain lui appartenait dans le temps.
Quand je suis arrivé, ils faisaient circuler une cigarrette de forme conique (la grande en a profité quand elle est arrivée). Ils m’ont proposé maté ou thé. Souléma était en train de fabriquer un pot en terre. Quand elle en est contente, elle va les faire cuire dans un four chez un ami. Elle est masseuse, travaille á domicile ou se déplace. Elle intervient aussi á l’école (les enfants sont dans la même que ceux de Beto) pour encadrer les groupes qui s’occupent du jardin pédagogique. Elle connait bien les plantes médicinales locales. En fait, elle fait plein de trucs. 
Je n’ai pas eu l’occasion de discuter avec la grande. J’aurais bien aimé savoir comment elle vivait ce mode de vie alternatif. J’ai tendance á penser que c’est assez facile jusqu’á l’adolescence. Les trois filles m’ont paru très équilibrées et plutôt plus mûres que la moyenne des enfants de leur âge.
Clair qu’ils s’y trouvent  bien dans ce coin de campagne á 8 km de Bolson. Quant á savoir pourquoi ce coin d’Argentine attire les non-conformistes, on évoque les “buenas ondas” de la nature, l’éloignement des trépignements urbains et des autorités de tout poil…

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